Garona - Garonne
Ici au pays, on ne dit pas la Garonne mais Garonne (Garona, prononcer Garouno en gascon) ; le fleuve est personnifié montrant ainsi tout le respect et aussi la crainte qu’il inspire. Ses « aïgats[1] » sont attendus et redoutés. Attendus car les inondations qui envahissent la vallée laissent, quand les eaux se retirent, le précieux limon, la lise de Garonne, qui rend les terres si fertiles. Redoutés car ses furies sont parfois dévastatrices : digues emportées, maisons englouties, routes crevées, bétail et parfois personnes disparues. Les riverains ont appris à vivre avec Garonne et s’ils n’ont pas pu l’apprivoiser, ils se sont adaptés : maisons construites sur des « terrats » où bêtes et hommes sont au sec pour attendre la décrue.
On ne sera donc pas étonné que le vocabulaire local concernant la vie au bord de Garonne soit très riche et très spécifique et en occitan bien entendu, certains mots sont passé en français dans le parlé local comme une matte, une cale, un terrat…