Claude ne nous fera plus danser. Il vient de décéder en cette fin juin.
Ses obsèques ont eu lieu jeudi 2 juillet à Casteljaloux. Sa famille et ses amis lui ont rendu un dernier hommage.
Claude Boudey figure emblématique de Casteljaloux, ancien ouvrier chez Isorel, membre de la section cyclotourisme de l’amicale laïque, accordéonniste des ATP de Marmande, nous a quittés.
L’accordéon de Claude s’est tu !
Claude ne nous fera plus danser. Nous ne verrons plus sa silhouette familière sur le marché de Casteljaloux où il aimait discuter avec les amis et où il donnait libre cours à sa faconde toute gasconne : « Aimava parlar patoès ! ». Nous ne te croiserons plus sur les routes des landes et les coteaux de Gascogne que, dès les beaux jours, tu sillonnais à bicyclette avec tous les cyclos de l’Amicale laïque. Cette fin juin 2009, tu es parti victime de la maladie. Nous garderons de toi ton sourire radieux quand, sur scène ou lors des ateliers de danses, tu ne ménageais pas ta peine derrière le clavier de ton piano à bretelle.
Dès son plus jeune âge, Claude a joué de cet instrument dans la plus pure tradition des musiciens routiniers d’autrefois. à onze ans, il touche son premier diatonique et apprend à en jouer, juste quelques morceaux, avec l’aide d’un voisin. Il travaille ses gammes en gardant les vaches du côté de Poussignac. Dernièrement, tes enfants te feront un beau cadeau en retrouvant et rachetant l’accordéon de tes débuts, il trône aujourd’hui sur le buffet de la salle à manger.
En 1985, Claude adhère aux ATP de Marmande. C’est l’occasion de se remettre à l’accordéon. Avec son voisin Jeannot au violon, il enchaîne les heures de travail pour perfectionner son jeu et enrichir son répertoire. Le jour, ouvrier chez Isorel à Casteljaloux, le soir, il anime les ateliers danses et le week-end, il joue. Il sera tout fier de s’offrir un « Castagnari », la Rolls du diatonique, et, pendant plus de 25 ans, il sera de toutes les fêtes et de toutes les sorties avec les ATP.
La musique, il ne l’a jamais apprise, il la vivait, toujours prêt à nous épater avec un nouveau morceau : « et celle-là, je parie que tu ne la connais pas ? ». Il avait son code à lui pour retenir les airs et ne se séparait jamais de son cahier où il notait à sa façon les premières mesures. Cela suffisait pour retrouver toute la mélodie : T6, P3… (Tire 6, Pousse 3) au lieu des notes. Ce cahier, c’était ton trésor. Quel drame le jour où tu l’as oublié dans un coin de Marmande où tu nous avais régalés d’un intermède musical, lors de la visite de la ville ! Heureusement nous l’avons retrouvé !
Toujours disponible, quand il manquait un musicien. En plus de jouer avec les ATP, tu jouais avec « Les cabris Moncrabelais » et n’hésitait pas à dépanner « los cotilhons de Tonens », et ceux de Ste Maure ou d’ailleurs.
Ta dernière apparition, début mars à Levignac, tu l’avais réservée à tes amis des ATP. Nous ne pensions pas que ce serait la dernière. Tes doigts n’obéissaient déjà plus, mais tu étais là, heureux avec ton accordéon. Aujourd’hui, beaucoup de danseurs se sentent orphelins mais en fermant les yeux et en pensant à toi, nous t’entendrons encore longtemps ! Allez Claude ! Au paradis des musiciens je suis sûr que tu sauras les épater…et faire danser ! A Nadine, ton épouse, à tes enfants Maryse et Patrick, à ton petit-fils Mathieu, les amis d'ATP présentent leurs bien sincères condoléances.
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